Le jour où j'ai appris que ...

ma classe et donc mon poste risquait d'être tout bonnement supprimé à cause d'une fermeture administrative ! Pour quelques élèves manquants, un ordinateur va décider si je vais pouvoir rester ou non. Cela peut se jouer à un élève près. Un quoi ! J'en ai eu les larmes aux yeux à l'annonce de la nouvelle. Impossible de refaire classe à mes loulous. Je n'en avais plus le courage, ni la motivation. Je me suis tellement battue pour enseigner dans ma classe. J'en ai réellement bavé. Je pensais passer quelques années là-bas. Et puis, je me suis bien intégrée à l'équipe enseignante, je fais partie de l'équipe. J'espère qu'ils ne vont pas me lâcher et qu'ils se battront pour que je garde ce poste. Merde, quoi, c'est ma classe !

Il y 18 mois à l'annonce de ma nomination dans cette école de zep, j'ai pleuré toutes les larmes de mon corps tellement j'avais peur d'y enseigner. En juin dernier, je croisais les doigts pour avoir ma priorité et rester dans l'école. Janvier 2010 : je croise tout ce que je peux pour que des élèves arrivent et que je puisse garder mon poste. Cette école, c'est la mienne. Je m'y sens bien, ce n'est pas facile encore tous les jours mais c'est la mienne. J'y ai trouvé ma place. Pour rien au monde, je ne voudrai en changer. Alors, imaginez ma déception.

Bon, rien n'est fait. Il faut attendre. Seulement, en plus de mon inspection, j'ai cette épée de Damoclès au-dessus de ma tête ...

Retrouver la motivation d'aller travailler dans une école d'où je risque de partir ... Pas facile.